De l’accompagnement technique et financier. Mais qu’il soit clair, rien de gratuit pour ceux qui oseraient croire que ces mécanismes mis en place en faveur des PME/PMI sont là pour de l’humanitaire.

Si le quotidien de l’entrepreneur est déjà difficile à gérer, les banquiers en rajoutent en se versant presque dans la torture psychologique. Les garanties parfois exigées sont assez surréalistes : 150%.

“Ma société avait un marché. J’ai fait le tour des banques sans gain de cause parce qu’on nous demandait une garantie à 150% du financement sollicité. Mais quand on s’est adressé à l’ANPGF, le financement a été mis en place sans soucis. Nous avons réalisé le marché et obtenu un autre accompagnement”, témoigne Laurent Coami Tamegnon, Directeur Général de la société SANECOM, et président du Conseil national du patronat (CNP-Togo).

“Toutes ces raisons ont fait réfléchir le gouvernement et ils ont pensé à la mise en place d’une structure spécifiquement dédiée aux PME/PMI pour les aider au financement bancaire. L’ANPGF étant créée en 2006, elle offre depuis 2008, deux types services : les services financiers et les services techniques”, répond Naka De Souza, directrice Générale de l’ANPGF lors d’un panel donné lundi lors de la semaine du secteur privé.En une dizaine d’années, l’Agence Nationale de Promotion et de Garantie et de Financement (ANPGF) a accompagné environ 350 PME/PMI pour un montant de plus 8,5 milliards de francs CFA.L’agence offre des services techniques notamment le renforcement de capacités dans les domaines de management, comptabilité, marketing et autres pour permettre aux jeunes entrepreneurs de pouvoir bien conduire leur projet à bon port.

“Dans la pratique, on s’est rendu compte qu’il n’y a pas que le problème de financement. La preuve, il y en a qui ont eu de financement mais sans un appui technique derrière, ils n’ont pas réussi à conduire à bon port le projet. Donc c’est pour ça que nous insistons sur les appuis techniques. Lorsque le projet nous est soumis, nous faisons des études et si nous nous rendons compte que le jeune a des lacunes dans certains domaines qui ne lui permettront pas de conduire à bon port le projet, nous renforçons ces capacité”, détaille Mme Gnassingbé.

Pour pouvoir mettre en place le financement au profil et de sa cible, l’ANPGF a également noué des partenariats avec des institutions financières de la place. Ces institutions bénéficient parfois des lignes de crédit pour rétrocession à la cible. Elle sert également de garantie pour les jeunes entrepreneurs.

“On a constaté que souvent, lorsque le jeune se présente à la banque pour avoir son financement et que la banque est d’accord pour le financer parce que le projet est bancable, il y a le problème de garantie qui se pose. Donc, l’ANPGF va se substituer au jeune pour offrir à la banque, la garantie qui va permettre à cette dernière de mettre en place le financement au profit du jeune”, détaille la directrice de l’ANPGF à agridigitale.

Source: www.agridigitale.net